Revenir, ressentir, revivre : ma conquête de l’Alpe d’Huez

Revenir défendre mon titre sur l’Alpe d’Huez, c’était un vrai défi. Un défi sportif, bien sûr – parce que cette course est l’une des plus dures d’Europe – mais aussi un défi personnel : celui de revenir sans me laisser submerger par la pression, avec l’envie de profiter à fond de chaque instant. Et c’est exactement ce que j’ai fait.

Ce triathlon, c’est bien plus qu’une course. C’est un moment suspendu, une aventure humaine, une lutte contre soi-même. Partager la ligne de départ avec 1’800 athlètes, tous venus pour se challenger et tenter de conquérir l’Alpe, c’est puissant. On sent une énergie unique, un mélange de tension, de respect et de passion. Chacun a son histoire, ses raisons d’être là, ses rêves à portée de main.

Cette année encore, l’Alpe ne m’a rien épargné. Il a fallu aller chercher loin, très loin, dans les montées, dans le vent, dans les moments de doute. Mais à chaque virage, chaque crête, chaque effort, le décor grandiose des Alpes me redonnait de l’élan. C’est comme si la montagne elle-même soufflait un peu de force à ceux qui osent l’affronter.

Je suis fière d’avoir pu partager cette course avec ma coéquipière Nina, avec qui je partage le podium. Et encore plus fière d’avoir pu vivre ce moment avec mes parents, présents sur place. Pouvoir leur offrir cette victoire, les voir vibrer au bord du parcours, c’est une émotion indescriptible. Ce sont ces instants qui donnent tout son sens à ce que je fais.

L’Alpe d’Huez est une course qui me tient à cœur, profondément. C’est une course familiale, une course vraie. Merci à l’organisation pour leur travail impeccable, et surtout à tous les supporters pour leurs encouragements de folie du début à la fin. Vous m’avez portée, sincèrement.

Je repars de cette aventure avec le cœur rempli. Pleine de gratitude, pleine de souvenirs. Et avec l’envie de continuer à avancer, à apprendre, à grandir. Cette victoire, ce n’est pas seulement la mienne. Elle appartient à tous ceux qui me soutiennent au quotidien, dans l’ombre comme dans la lumière. Merci du fond du cœur.

À bientôt sur la route.